Études et actions de gestion
Les différentes actions de gestion mises en place peuvent être des actions de suivi (inventaires, comptages ou estimation, mesures régulières, analyses, surveillance), des travaux, réalisés soit par des entreprises extérieures soit par l'équipe sur place (ex. plantations de saules en ripisylve), ou bien encore des études, des décisions ou démarches administratives qui tendent à préserver, protéger ou étudier davantage le site.
Parmi les nombreuses actions de suivi menées depuis plus de 20 ans, on peut citer :
- les inventaires : cormorans, odonates, amphibiens, Hibou Grand duc, etc.
- les suivis de la nidification des hérons,
- les suivis de l'Epipactis fibri (Orchidée du Castor)
- les estimations et suivi de la population de castors,
- les études et suivis de la faune piscicole, de la flore aquatique, etc.
La Gestion de milieux naturels
"Gérer un milieu naturel protégé, c'est agir (ou ne pas agir) pour conserver, voire augmenter, sa valeur patrimoniale ; cela peut consister à maintenir des activités traditionnelles, utiliser des techniques modernes ou simplement surveiller une évolution naturelle, afin d'entretenir ou de modifier un équilibre écologique – ou un patrimoine géologique – en fonction d'objectifs précis de conservation." Source : Guide méthodologique pour la réalisation des plans de gestion dans les réserves naturelles - juin 1991- ATEN, CRPN.
Les actions de gestion sont définies autour de plans de gestion quinquennaux ou décennaux qui fixent notamment les objectifs écologiques :
- Conservation du patrimoine naturel,
- Restauration de lônes et amélioration de la qualité de l'eau,
- Restauration d'une forêt alluviale "naturelle" et de ses berges,
- Amélioration de la biodiversité des milieux humides.
Un plan de gestion, pour quoi faire ?
Le plan de gestion fixe l'ensemble des actions prévues sur le site des 2 Rives, pour une période donnée. Son élaboration n'est pas obligatoire sur tous les espaces naturels protégés, mais sa mise en œuvre permet une efficacité accrue des actions à terme.
Les actions définies poursuivent les objectifs suivants : préserver le patrimoine naturel du site, le valoriser auprès des populations ainsi que concourir à l'éducation à l'environnement auprès de tous les publics.
Il s'agit, en quelque sorte, d'un plan d'action.
Le plan de gestion actuel s'étend sur 10 ans (2018-2027) et a été défini dans le cadre d'un processus de concertation avec les acteurs du territoire, avec le soutien de la Fondation de France (« Gérons ensemble notre environnement ») et le dispositif « Osons Agir » de l'URCPIE Rhône-Alpes.
L'Île du Beurre est, de par ses missions, intégrée dans différents réseaux d'acteurs et travaille en collaboration avec de nombreux partenaires techniques.
Pour la gestion des milieux, et la préservation du patrimoine naturel, l'Île du Beurre est intégrée aux différents réseaux d'acteurs suivants :
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Réseau « veille écologique » du ScoT des Rives du Rhône.
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Réseau des gestionnaires du Fleuve Rhône, coordonné dans le cadre du Plan Rhône par la fédération des Conservatoires d'Espaces Naturels.
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le Pôle d'Information Flore Habitat, coordonné par le CBNA.
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le Pôle « Gestion » Rhône-Alpes, coordonné par le CEN Rhône-Alpes.
L'Île du Beurre est également présente au sein du comité de programmation du programme Leader du Pilat.
Afin de mettre en œuvre le plan de gestion du Site des 2 Rives, l'Île du Beurre est soutenue par différents partenaires techniques et universitaires :
Parmi les multiples actions menées par le secteur gestion de l'Ile du Beurre, on peut retrouver ces exemples :
- Suivi de la sédimentation des lônes :
Afin de pouvoir prévenir toutes évolutions qui amèneraient un dysfonctionnement biologique, nous suivons l’évolution de la sédimentation dans les annexes fluviales. Les emplacements des profils ont été définis par la CNR, sur les secteurs ayant déjà fait l’objet de recreusement et par le Centre d'observation, pour surveiller les secteurs où aucune intervention n’a encore eu lieu.
- Bouturage de saules pour restaurer une ripisylve :
Pour pallier la dynamique fluviale amenuisée du Rhône et pour ne pas laisser des berges nues à la merci de certaines espèces exotiques envahissantes, une saulaie peut être recréée. Les saules sont bouturés à même la berge et reprennent rapidement du terrain.
- Lutte contre les espèces exotiques envahissantes :
Les espèces exotiques envahissantes végétales sont bien plus dynamiques que les espèces indigènes et peuvent parfois occuper un milieu de façon exclusive. La lutte contre ces espèces (Chèvrefeuille du Japon, Robinier, Erable negundo..) permet de libérer de l'espace pour le développement des espèces indigènes et le maintien d'habitats patrimoniaux.
- Maintien de milieux ouverts :
Pour conserver une mosaïque de milieux propice à l'accueil d'une biodiversité typique du Rhône médian, certains espaces sont fauchés annuellement. Cela permet notamment de conserver des habitats favorables à une flore devenue rare (Ophioglosse, Orchidées...).
Ces travaux sont réalisés soit par des entreprises extérieures, soit par l'équipe sur place. Par ailleurs, des études menées depuis plus de dix ans, des décisions, de gestion des démarches administratives sont entreprises pour préserver, protéger ou étudier davantage le site.